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L'actualité sur le TMB d'Havré Ghislage, Les Bruyères, Obourg
TMB : centre de Tri Mécanique et de Bio-méthanisation


  l'Écopole d'Havré (Ghislage, Les Bruyères, Obourg) et le permis unique d'HYGEA

  Juillet 2013 : Le Ministre HENRY a validé le permis unique     ==>   « ECOTHON »   :   le compte-à-rebours a commencé !

  Mai 2013 : 50 minutes pour convaincre   -   le CCAT change d'avis
    ==>   Carnet de voyages du Comité de Défense des Bruyères 16 étapes   -   Lettre ouverte d'Éric Dubois

  Mars 2013 : lancement de l'opération ==> « ECOTHON »   -   le point sur l'opération
on diffuse l'info : sur le blog Havré Obourg Saint-Denis   -   communiqué de presse, dans la Province
    résumé de la réunion publique du jeudi 7/03/2013   -   permis unique : recours riverains, HYGEA,   -   réunion d'information, le 7/03/2013

 20 fév. 2013 : Courrier pour les dysfonctionnements dans les collectes de déchets

 Jan. 2013   : Ville de Mons : Le PU, la décision   ==>     Procédure pour envoyer un recours c'est terminé !

  Le PU, ce qu'en disent les comités   -   “Ecopôle : le Collège donne son avis !”   -   Le PU ou Permis Unique  

  Nov. 2012   "Le CWEDD rend son avis, le Comité des Bruyères critique !"
  ==> l'avis du CWEDD   -   le courrier réponse du comité au CWEDD.

 Sept. 2012   Courriers des comités en réponse à l'enquête publique
  ==> lettre au   -   Les Observations (en PDF)   -   Remarques de J. Liènard  -   Intervention du C.D.B. "
  réunion transitoire du mois de juin à HYGEA : Résumé de la réunion du 24 mai 2012   -   Réunion des riverains, le 4 juin
 
Obourg, 24 Janvier 2013  
Le Collège des Bourgmestre et Echevins a pris position dans le projet HYGEA !

C’était peu avant les élections du 14 octobre dernier. Le Comité de Défense des Bruyères avait préalablement rencontré plusieurs échevins pour leur redire tout le mal qu’ils pensaient de l’implantation du projet HYGEA   (qui n’est en fait qu’un projet ITRADEC bis mais en plus grand)   au Champ de Ghislage entre Havré et Obourg.

Notre principale critique, la même depuis près de 20 ans, est et reste le choix du site.

Nous n’avons jamais dit « Allez mettre cela chez d’autres » mais « il faut mettre ce genre d’industries dans un zoning industriel, pas au bout des jardins de la population, où qu’elle soit ! »

Nous avons reçu une oreille attentive. Les échevins que nous avons rencontrés ne nous ont jamais contredits lorsque nous affirmions que les responsables historiques d’ITRADEC avaient commis une lourde erreur en s’entêtant à construire cette industrie au Champ de Ghislage. Ces échevins sont conscients des graves conséquences que cette décision stupide a entraîné et entraînera pour le bien-être des riverains.

Mais s’ils partagent pleinement nos inquiétudes face au nouveau projet, leur rôle consiste aussi à veiller à éviter des gaspillages financiers. Or, des gaspillages financiers, les gestionnaires d’ITRADEC n’ont fait que cela depuis le début, au point qu’en décembre 2011, ils ont tenu la vedette dans l’émission de la RTBF intitulée « On n’est pas des pigeons » consacrée aux travaux inutiles…

Pour rappel, près de 40 millions d’euros de deniers publics ont été gaspillés par quelques politiciens locaux qui se targuaient d’être des « spécialistes » en traitement des déchets et qui assuraient à la population riveraine qu’ils n’auraient à subir « ni bruit, ni odeurs, ni fumées »…

Aussi, c’est clairement que les Echevins nous ont dit qu’ils n’approuvaient pas ce projet « au Champ de Ghislage » mais qu’avec l’argent qui avait déjà été investi sur le site, notre revendication principale étant le déplacement du site dans un zoning industriel avait « économiquement » peu de chance d’être suivie par les responsables politiques actuels.

Le Comité de Défense des Bruyères a tenu compte de cette remarque. Nous nous sommes réunis à plusieurs reprises pour « adapter économiquement » notre combat en recherchant une solution en tenant compte de cet aspect et nous sommes retournés les voir avec une nouvelle proposition.

Les seules installations sur le site actuel qui ont encore une certaine valeur sont les installations de bio-méthanisation. Tout le reste est à construire et donc, fera l’objet d’investissements futurs. Nous leur avons alors proposé de maintenir ces unités de bio-méthanisation en place, de maintenir la filière de traitement de déchets verts sur place et de construire le reste des nouvelles installations dans un endroit mieux approprié, à savoir un zoning industriel éloigné de toute habitation. Cela est faisable puisque le traitement des déchets verts est indépendante des autres types de déchets collectés.

Cette nouvelle proposition a le double avantage de réutiliser une partie des installations existantes et de limiter les nuisances futures qu’un tel projet, dans sa globalité, aurait généré !

Nous pouvons dire que cette proposition a été bien acceptée par les autorités communales. Cette solution apparaît tout-à-fait envisageable par les autorités communales malheureusement, ce ne sont pas elles qui décident. Elles ne font que remettre un avis au ministre qui lui, prendra sa décision.

Et cet avis a été rendu en octobre dernier. Quel est-il ?
Il n’est ni favorable, ni défavorable. On pourrait s’en étonner ou s’en offusquer ou encore trouver cela facile…

Ceci dit, Le Comité des Bruyères estime, pour sa part, que c’est une première victoire puisque, il y a 20 ans, pour le premier projet, la Ville avait rentré un avis totalement favorable or, aujourd’hui, fort de l’expérience ITRADEC mais tenu par des contraintes budgétaires, ce n’est plus un oui !

On constate également que cet avis fait, à plusieurs reprises, référence à la situation historique de l’échec d’ITRADEC et des conséquences néfastes que cette industrie a déjà fait subir aux riverains.

On peut constater également que la Ville indique clairement qu’en cas de délivrance du permis d’urbanisme, elle imposera des exigences particulières concernant toute une série de remarques qui se retrouvent dans les courriers qui ont été envoyés par les riverains et Comité de Défense, en réponse à l’étude d’incidences. Bien entendu, ces remarques sont secondaires par rapport à notre objectif premier mais c’est un élément qui démontre que la Ville mesure tout le danger pour la population riveraine à accueillir le projet HYGEA sur l’ancien site d’ITRADEC.
En définitive, Ce « ni oui ni non » de la part du Collège à majorité socialiste peut clairement se traduire par
  un « attention danger ! » à l’attention d’autres représentants socialistes de l’IDEA, bien plus puissants et bien plus sournois et qui sont à nouveau porteur d’un projet monstrueux pour les populations riveraines du site

 
 

“Extrait de la décision du collège concernant son avis préalable dans le dossier “Ecopôle”

PU 2012-1272 HYGEA à Havré
M. Nicolas MARTIN
Objet : PU 2012-1272 HYGEA à Havré

Décide
    Ayant pris connaissance d’une part : Considérant la nature de l’activité projetée, d’intérêt communautaire
Considérant cependant :

Décide
le Collège tient à attirer l’attention de la Région wallonne sur les points suivants :


Prescriptions environnementales :
Dans le cas de figure où la Région wallonne délivrerait le permis,
le Collège communal exigera que les points suivants soient respectés

en matière de prescriptions urbanistiques :
En matière de prescriptions voirie/égouttage, le Collège exigera que:

PRESCRIPTIONS TECHNIQUES EGOUTTAGE :
Sous toute réserve de l’avis du SPW DGO.1 Routes :
Conformément aux dispositions techniques énoncées et développées dans le rapport
« Description du projet » Edition Juin 2012, Chapitre 7. « Gestion de l’eau» pages 45 à 50.
Conformément au Plan Terrier «Voiries, Dalles de Manoeuvre et Egouttages / Profil Types » n°202,
dossier IDEA ECO 005-P-GC.
IMPOSITIONS TECHNIQUES PARTICULIERES :
  1. Si le présent permis nécessite une occupation (même partielle) du domaine public, l’entreprise engagée introduise au préalable une demande d’ordonnance de police auprès du Service « Réglementation de Police » pour être autorisée à occuper le domaine public nécessaire à l’emprise du chantier.
  2. Les voiries publiques et assimilées soient présumées en bon état sauf état des lieux à charge du demandeur.
  3. Concernant la voirie locale dénommée « Avenue Benoîte », et
    en particulier le tronçon devenu « servitude agricole » (accès usagers spécifiés),
    le maître de l’ouvrage réalise à ses frais
        -> le réaménagement de cette servitude au droit du futur bassin d’orage ainsi que
        -> la jonction avec l’accès réservés aux usagers faibles « piétons-cyclistes ».
Article 5 Prescriptions CCAT :
- Que le demandeur prenne mieux en compte et respecte les recommandations de l’étude d’incidence.
- Le passif de l’exploitation n’encourage pas à la confiance,
-   il est donc obligatoire d’éviter toute nuisance olfactive (pas de dépôt à l’air libre) ou sonore…
- Les phases de transition devront être drastiquement réduites (planning crédible à fournir).
- Les analyses et contrôles recommandés devront obligatoirement être effectués par des organismes extérieurs agrées.
- Les recommandations de l’EIE concernant l’accès et la circulation des véhicules sur le site seront impérativement suivies.
- L’aménagement paysager sera respecté et se fera exclusivement avec une végétalisation indigène adaptée aux sols.

Obourg, 25 novembre 2012  
Le CWEDD rend son avis, le Comité des Bruyères critique !
Le comité wallon pour l’environnement et le développement durable a rendu son avis sur le projet HYGEA en septembre dernier… sans aucune critique objective de ce projet ! Le Comité de Défense des Bruyères a pris connaissance de cet avis, l’a analysé et a vivement réagi par courrier, regrettant d’une part le manque de connaissance historique et technique du dossier et d’autre part, le mode de fonctionnement de ce comité. Une copie de ce courrier a également été adressée au Ministre Henry, dont dépend le CWEDD.
  ==> l'avis du CWEDD   -   le courrier réponse du comité au CWEDD.

Lettre du Comité des Bruyères au Collège de la Ville de Mons

Comité des Bruyères
Rue des Bruyères, 9
7034 OBOURG
Obourg, le 12 septembre 2012 
  A Monsieur le Bourgmestre
A Mesdames et Messieurs les Membres du Collège
Ville de Mons
Concerne :
remarques relatives à l’étude d’incidences du projet Hygea

Monsieur le Bourgmestre,
      Mesdames et Messieurs les Echevins,



Comme vous le savez, notre comité agit, depuis 1995, pour la défense des intérêts du cadre de vie des habitants d’Obourg, de Ghislage et des environs.

Après analyse de l’étude d’incidences, notre conclusion est que le projet d’HYGEA appelé « ECOPÔlE », s’il est développé sur le site dit du « Champ de Ghislage », aura un impact catastrophique sur le bien-être des riverains. Rappelons que l’étude d’incidences de 1995 pour le projet « ITRADEC » faisait déjà état de 760 habitants dans un rayon de 500 mètres autour de l’usine. Cette population n’a, pour le moins, pas diminué mais la nouvelle étude d’incidences s’est limitée à recenser les riverains à seulement 100 mètres du projet. Nous dénonçons là une première tentative de minimiser les nuisances subies.

Nous regrettons également qu’une analyse des risques concernant l’unité de bio-méthanisation n’apparaisse pas dans l’étude. Nous avons transmis à l’auteur un rapport sur le danger d’explosivité de ce type d’installation. Elle figure dans les annexes de l’étude.

En 1999, Didier Donfut, alors porteur du projet et Président de l’Intercommunale ITRADEC a assuré à plusieurs reprises aux riverains du site qu’ils n’auraient à subir « Ni bruit, ni odeurs, ni fumées ». Cette usine n’a jamais fonctionné correctement et son process fut un échec. Pour rappel, en 2006, 77% des ordures collectées et triées terminaient en décharge. Quant aux nuisances, elles furent régulières et insupportables au point de devoir se calfeutrer dans les maisons la plupart du temps.

Une autre promesse fut qu’aucun déchet ne serait stocké à l’extérieur des bâtiments et c’est en catimini que les responsables de l’usine demandèrent un permis pour construire une dalle extérieure afin de les y entreposer à l’air libre.

Aujourd’hui, à part le triage qui n’existera plus, il est prévu de rassembler l’ensemble des ordures collectées dans un bâtiment identique au centre de tri. Les auteurs de l’étude d’incidences conseillent de mettre le bâtiment en dépression, de faire passer l’air dans des bio-filtres et d’y associer une turbine d’éolage via une cheminée de sept à douze mètres de haut ! C’est oublier un peu vite que toutes ces techniques ont déjà été réalisées dans le premier projet d’ITRADEC et qu’elles n’ont eu aucune influence sur les odeurs pestilentielles qui se répandaient aux alentours. La seule petite différence réside dans le fait que l’on y ajoute une station de lavage des fumées. En définitive, rien ni personne ne peut affirmer que les nuisances subies par les riverains ne se reproduiront plus !

Mais le nouveau projet ne vise pas uniquement à refaire ce qui se faisait du temps d’ITRADEC. Ce nouveau projet prévoit de multiplier les sources potentielles de nuisances en y ajoutant entre autres, la filière FOST+, le dépôt de l’ensemble des camions et véhicules de la filière, un garage atelier, une station-service, une unité de lavage des fumées et une unité de broyage des déchets encombrants !

Les habitants du quartier des Bruyères sont aujourd'hui victimes d'une accumulation de nuisances. En effet, ils sont cernés d'un côté par les cimenteries, les carrières et bientôt le traitement des boues de dragages, de l'autre par le centre de tri, subissant une série d’agressions dans leur environnement. De plus, le quartier est traversé de nombreuses fois par jour par une noria de camions bruyants et polluants empruntant les autoroutes et la très dangereuse route industrielle. Si le centre de tri doit devenir un écopôle, va-t-on encore nous accabler davantage ? Peut-on accepter que les mêmes personnes doivent assumer tout cela ? Ne peut-on pas partager les nuisances ? Ne peut-on pas, une fois pour toutes, inscrire comme critère prioritaire du choix d'un site l'absence d'habitants dans un rayon de 500 m ? D'autant plus que la centralité du site d'Havré est loin d'être démontrée et que le terrain est trop petit pour un écopôle..."

Par le dépôt d’un projet alternatif en 1996, notre comité avait entrepris une démarche citoyenne. Par la manipulation (saucissonnage du projet) et par le mensonge (fausse déclaration du président de l’IDEA concernant l’option d’une société américaine sur le terrain préconisé dans le zoning nord), notre projet alternatif a été torpillé. Il nous a fallu introduire un recours au Conseil d’Etat et obtenir gain de cause devant cette haute autorité administrative. Cette usine qui a coûté deux fois le prix annoncé a été un fiasco total et un gâchis financier.

Alors que Napoléon, par décret de novembre 1810, a exigé d’éloigner des quartiers d’habitations toutes les manufactures provoquant des odeurs nauséabondes, il se trouve, deux-cents ans plus tard, des responsables politiques pour vouloir imposer une usine à déchets au centre de trois quartiers d’habitations déjà défiguré par ses multiples transformations.

Enfin, nous prétendons que ce terrain est trop petit et qu’il devra être étendu à l’avenir par d’autres unités de recyclage, au fur et à mesure que la technologie le permettra. Ceci pour rencontrer les objectifs du Plan Wallon des Déchets et dans l’esprit du développement durable. Il faut donc profiter qu’aucun denier public n’a encore été investi dans le projet HYGEA pour prendre la bonne décision sur l’implantation du site.

Nous vous demandons dès lors de ne pas appuyer ce projet « Ecopôle » sur le Champ de Ghislage et de demander à l’Intercommunale IDEA de proposer un site alternatif dans le zoning de Ghlin-Baudour.
Il n’y a, aujourd’hui, plus aucun impératif technique qui pourrait justifier de maintenir cette industrie à Ghislage.

Nous sommes bien conscients que des fautes graves ont été commises dans le projet ITRADEC mais
ce n’est pas aux riverains victimes à payer pour les erreurs des décideurs de l’époque d’autant que
ces responsables sont toujours en place, malgré le scandale ITRADEC.
Nous tenons à vous signaler que le Comité des Bruyères est à votre disposition pour vous exposer le point de vue de la population riveraine et vous faire part de son expérience et de ses propositions. Dans l’attente nous vous prions de croire, Monsieur le Bourgmestre, Mesdames et Messieurs les Echevins, l’expression de nos sentiments les meilleurs.

Pour le comité,
Guy Van Craynest
Président
Eric Dubois
Secrétaire
Jean Schils
Trésorier

Brèves Hygéa – juin 2012.

Un comité d’accompagnement continue de se réunir avec les représentants d’HYGEA en attendant le nouveau permis et la réalisation du projet d’ECOPOLE sur le site d’Havré. A la réunion de juin, nous avons appris que des investissements sont déjà en cours pour assurer le service actuel sur le site de Havré. Un broyeur pour les encombrants doit venir en aide au seul petit broyeur encore en service actuellement. Un semi remorque est commandé pour assurer avec les sous-traitants le transport des déchets ménagers à l’incinérateur de Thumaide.

La demande de permis du projet d’écopôle a été déposée dans la semaine du 25 juin. L’enquête publique sera organisée du 15 août au 15 septembre. Hygéa nous assure qu’il tient déjà compte des recommandations de l’étude d’incidence. Par exemple, toutes les activités se feront en site fermé..

Le Comité d'accompagnement


Suite à la réunion intermédiaire du 24 mai dernier dans les locaux d’HYGEA,
  le Comité de Vigilance s'est réuni, le lundi 04 juin 2012 à 19h à la salle de la rue Saint Léger, n° 7, à Ghislage.  

Résumé de la réunion du 24 mai 2012   -   invitation à la réunion

cette réunion des riverains (Comité Vigilance, lundi 4 juin avait pour but :

Nous vous rappelons que le Comité de Vigilance est ouvert à tous les riverains de l’usine HYGEA (ITRADEC), qu’il a été créé pour permettre une plus large représentativité de riverains afin d’aider le Comité d’Accompagnement dans sa mission.
Nous vous y attendons dès lors nombreux !

Pour info, les prochaines réunions du Comité d’Accompagnement se dérouleront les 18 juin, 24 septembre et 17 décembre prochains.

pour le Comité de Vigilance,
Yves Roussel Président

Rue des Bruyères 210 L
7034 0bourg
Tél. 065 33 66 09 ou mail

  Résumé de la réunion du 24 mai 2012 chez HYGEA

On a bien senti que Madame Brunelle, nouvelle directrice de l’intercommunale mixte désormais nommée HYGEA, voulait bien faire les choses en organisant cette réunion intermédiaire, non obligatoire à ce stade de la procédure. Son objectif était de tenter d’établir un climat de transparence et de confiance avec les riverains. Nous ne mettons pas en doute sa sincérité mais force est de constater qu’elle n’y est pas parvenue et qu’elle n’y arrivera probablement pas tant le passif d’ITRADEC est désastreux envers les riverains du site.

Un petit constat de départ : l’usine avait été nettoyée. Pas un sac d’ordure visible autour du site. Pas un papier sur les jolies pelouses fraîchement tondues. Il est clair que cela tranche radicalement avec l’image que les riverains peuvent voir habituellement depuis quelques années.

Étaient présents à cette réunion des représentants d’HYGEA, du bureau d’études ARCEA, de la CCAT (Commission consultative d’Aménagement du Territoire), du Comité d’accompagnement, du Comité de Défense des Bruyères, des riverains et Monsieur Hambye, conseiller communal de Mons. Enfin, monsieur Germaux, de Espace Environnement, qui assura le bon déroulement de la réunion. Après une brève présentation, le bureau d’études ARCEA livrait le fruit de son travail aux riverains.

  1. La localisation

    En présentant, quelques semaines à l’avance, les conclusions de l’étude d’incidence réalisées par le bureau d’études ARCEA, les riverains présents, ainsi que les membres du Comité de Défense des Bruyères ont vite déchanté puisque le premier point soulevé concernait l’étude de la localisation du site, avec comme conclusion que le site d’Havré était le meilleur choix possible.

    Nous ne vous cacherons pas que nous nous y attendions mais il nous restait un soupçon d’espoir qu’enfin, l’aspect humain ait enfin été pris en compte par les gestionnaires publics. Mais il n’en est rien et pour cause, les acteurs qui ont amené le projet ITRADEC à Havré sont toujours aux commandes de l’IDEA. Envisager de changer de site aurait été reconnaître qu’ils se sont trompés il y a 17 ans et ces gens-là, tout puissants et loin des nuisances ne commettent jamais d’erreurs

    Bref, comme nous l’avions déjà fait remarquer lors de la conférence de presse faisant suite à la première étude d’incidence de 1997, l’aspect humain n’a absolument pas été pris en compte. Ce sont des techniciens qui ont analysé le dossier et, en bons techniciens, ils ont amené des solutions techniques pour réduire les nuisances que crée l’usine. Rien d’humain dans tout cela !

    On aura ainsi appris que l’aspect centralisation semblait important. Alors, les techniciens du bureau d’études ont techniquement étudié les centres suivant des critères établis. Si on ne tient compte que des déchets entrants, le centre de la Zone HYGEA se trouve au Chemin à Baraques de Mons. Si l’on tient compte des déchets entrants et sortants, le centre se trouve à ST-Ghislain, aux abords de l’ancienne usine « NGK Céramic ».


    Il n’y a plus de place dans le zoning industriel de Ghlin-Baudour !


    Le bureau d’études a aussi étudié le projet alternatif que le Comité de Défense des Bruyères avait déposé en 1995 et qui proposait d’installer cette usine dans le zoning industriel de Ghlin-Baudour et là, tenez-vous bien : « Il n’y a plus de place ! ».

    Le zoning est donc plein d’usines car il n’y a plus aucun terrain d’une superficie minimum de 25 Ha capable d’accueillir l’usine du centre de tri et de bio-méthanisation. Aurait-on construit des dizaines d’usines depuis peu où serait-ce le zoning qui aurait bizarrement rétréci ? Nous ne sommes pas naïfs. C’est à nouveau une tromperie et une manipulation honteuse.

    Et s’il reste bien un ou deux terrains, ils sont malheureusement considérés comme « zone à option », c’est-à-dire que des entreprises envisagent de venir construire prochainement une usine dessus

    Le procédé n’est pas nouveau. On nous a déjà fait le coup à l’époque car il y a 17 ans, le terrain que nous proposions avait aussi été décrété comme une « zone à option » (lettre signée par JF Escarmelle, toujours directeur de l’IDEA). Nous avions alors pris contact avec cette société américaine qui nous avait répondu qu’ils avaient bien eu l’intention de venir implanter une usine dans le zoning mais qu’ils n’étaient plus intéressés et l’avaient spécifié dix ans plus tôt à l’IDEA. Voilà le genre de pratiques sournoises auxquelles nous avons à faire face, encore et toujours !

    D’autres terrains sont envisageables, du côté de St-Ghislain mais ne possèdent pas d’accès autoroutiers pratiques et sont dès lors, non envisagés ! Monsieur Hambye, conseiller communal a bien fait remarquer que si l’on voulait, on pourrait facilement construire une sortie d’autoroute mais cela ne faisait pas partie de l’étude d’incidence réalisée… Encore un élément technique !
     
  2. Les odeurs !

    Pour bien faire les choses, le bureau d’études a fait appel à des « nez » pour analyser la situation. Les « nez », ce sont des gens qui ont un nez spécial, à savoir qu’il est étalonné et « capable de détecter les mauvaises odeurs », nous précisera un membre du bureau d’études. Ne riez pas, il paraît que cela existe ! On nous a alors montré une carte graphique indiquant où ces « nez » avaient ressenti de mauvaises odeurs autour de l’usine. Certains riverains ont bien essayé de faire comprendre à ces gens du bureau d’études que l’usine était à l’arrêt et que ces « nez » n’avaient pas vécu 12 ans dans un environnement nauséabond mais rien n’y a fait et monsieur Germaux, de Espace environnement, a eu toutes les peines du monde à leur faire comprendre que ce qui était présenté aujourd’hui n’était qu’une lecture du résultat du travail de recherches mené par le bureau d’études et que les riverains pourraient aller critiquer ce travail lorsque l’étude d’incidences sera consultable à la Ville de Mons.

    A ce titre, Monsieur Chevalier a aussi interpellé les gestionnaires d’HYGEA ! Selon le calendrier prévu, cette étude d’incidences sera déposée le 30 juin et consultable 30 jours calendrier… soit au moment où les gens seront en vacances ! « Si vous voulez être pris au sérieux, arrêtez d’utiliser ce genre de méthodes détestables. Vous savez que durant cette période, les gens ne seront pas là, et que par conséquent, bon nombre d’entre eux ne pourront pas réagir ! »

    Les représentants du bureau d’étude ARCEA ainsi que d’HYGEA ont alors fait remarquer que pendant la période du 15 juillet au 15 août l’enquête publique était suspendue et prolongée afin de couvrir une durée totale de 30 jours. Quoi qu’il en soit, la tâche ne sera pas simple pour ceux qui voudront analyser ce document.

    Jean Liénard a aussi fait remarquer que les conditions prévues pour consulter cette étude étaient fort contraignantes. Ce dossier fera environ 500 pages à consulter et à étudier durant les heures d’ouverture des bureaux et il n’y aura qu’un seul exemplaire. Il demande donc qu’il y ait au moins deux exemplaires de prévu.

    Une riveraine a alors ressorti le joli tract qu’ITRADEC avait envoyé à tous les riverains du site en 1999. Elle citait la phrase « aucun déchet ne sera stocké à l’extérieur. Il n’est donc pas possible que les odeurs s’échappent du site » et dénonçait le fait qu’ITRADEC les stockaient depuis des années à l’extérieur. Madame Brunelle reprit la parole pour préciser qu’une fois les nouveaux bâtiments construits, les déchets ne seraient plus stockés à l’extérieur mais que pendant la période transitoire, cette situation continuerait.

    Monsieur Michel CHEVALIER, président de la CCAT (Commission Consultative de l’Aménagement du Territoire) intervint alors pour mettre en garde les responsables de l’HYGEA. A partir du 01 janvier 2013, il interdira formellement tout dépôt extérieur de déchets, période transitoire ou pas !

    Un membre du bureau d’études expliqua enfin la solution technique préconisée pour éviter la dispersion des odeurs du hall de transit des déchets (entendez le bâtiment du centre de tri mais sans les machines de triage) : Mettre le bâtiment en dépression, faire passer l’air dans des bio-filtres ! C’est exactement ce que l’on trouvait dans le tract d’ITRADEC de 1999 et qui n’a jamais fonctionné ! Pour compléter le système, ils préconisent de faire passer l’air sortant des filtres par une station de lavage pour ensuite les propulser dans l’atmosphère au travers d’une cheminée de 8 mètres pourvue d’un propulseur. Bref, c’est un « remake » de ce qui équipait le bâtiment du centre de tri avant qu’il ne brûle… Pas convaincant du tout, même si on ajoute une installation de lavage de l’air
     
  3. Le bruit

    Comme pour les autres points, le bureau d’études a répondu en mode technicien. Des mesures ont été faites à la rue Marie Joyle, à l’avenue Benoîte et sur le site de l’usine. Un riverain demande ensuite pourquoi les concepteurs du projet ont placé l’unité de broyage justement du côté donnant vers les maisons plutôt que du côté de l’autoroute. Monsieur Urbain, d’HYGEA a tenté de donner une réponse mais sans vraiment y parvenir, se contentant de répondre : « c’est un nouveau bâtiment et voilà ! » Il n’a donc convaincu personne, à commencer par lui-même.
     
  4. La gestion des risques.

    C’est une nouveauté par rapport à ITRADEC. Il a été reconnu que l’usine était susceptible de prendre feu et, dès lors, des moyens de prévention seront prévus. BRAVO !

D’autres sujets ont aussi été abordés comme
le problème des mouettes, du trafic, ou de l’analyse des sols mais, moins importants, nous n’en parlerons pas ici.

Enfin, Jean Liénard a conclu en dénonçant, exemple à l’appui, le détournement de démocratie que permet la mise en œuvre des Permis d’exploiter. En effet, le Permis d’exploiter délivré initialement à ITRADEC en janvier 1999 fut, dès janvier 2003, modifié afin de permettre le stockage de déchets ménagers à l’air libre sur le site de l’entreprise, en contradiction avec tous les engagements et promesses précédentes. Modification apportée en totale opacité et sans aucune consultation ni informations des riverains concernés. Aujourd’hui, ni la loi ni les pratiques n’ont changés ! Dès lors, cette procédure est toujours légalement possible.

Comme dit au début, on peut reconnaître à Madame Brunelle une volonté d’apaiser les craintes des riverains mais comme nous le lui avions signalé lors de la réunion préalable du 24 octobre 2011 : « Vous êtes nouvelle mais en reprenant ITRADEC, vous reprenez également son passif, et il est immense » !

Nos conclusions.

  1. L’aspect humain, c’est-à-dire la qualité de vie et la santé des riverains, a de nouveau été complètement nié par les gestionnaires de l’IDEA et les mandataires politiques.
     
  2. Le nouveau projet de gestion des déchets est un recul écologique. Ramener les déchets à Ghislage, pour les broyer (sans les trier) et ensuite les envoyer bêtement dans un incinérateur n’est pas une gestion intelligente et responsable. C’est une ineptie !
     
  3. Sans vouloir critiquer la volonté de bien faire son travail, nous disons que le bureau d’études ARCEA ne nous a pas convaincu, bien au contraire. En fait, leur travail est un travail scientifique et technique. Il manquait, à nos yeux, deux dimensions importantes pour qu’il soit appréciable : la dimension humaine et la dimension historique (celle de l’ère ITRADEC). Or, tout au long de cette réunion, ils ont montré qu’ils ne connaissaient absolument rien du passif et, à aucun moment, leur travail n’a fait apparaître un soupçon d’humanité envers la souffrance et les craintes des riverains et l’aspect passionnel que ce projet provoque.
     
  4. La recette est toujours la même : On crée des nuisances et après, on recherche les meilleures solutions pour en atténuer les effets incommodants sur le voisinage, alors qu’il aurait été plus simple de replacer le facteur humain au centre de la problématique.
     
  5. 5. Les menteurs et les tricheurs sont encore aux commandes. Qui peut croire un instant que le zoning de Ghlin-Baudour est rempli d’entreprises ? C’est un désert économique, oui
     
  6. Winston Churchill disait : Se tromper une fois, c’est une erreur. Se tromper deux fois, c’est une faute impardonnable ! Il est donc temps que les fautifs rendent compte de leurs erreurs mais qui osera demander une commission d’enquête ?
     
  7. Comme nous l’avons indiqué à plusieurs reprises, il ne fait aucun doute que nous serons à nouveau appelés à saisir le Conseil d’Etat contre les projets de l’IDEA avec un objectif premier qui sera, cette fois, de bloquer toute construction sur le site tant que le Conseil d’Etat n’aura pas statué sur le fond.
     

La seule bonne nouvelle pour les riverains sera donc venue du président de la CCAT qui a très clairement indiqué aux dirigeants d’HYGEA qu’à partir du 01 janvier 2013, plus aucun déchet ne pourra être stocké à l’extérieur.

Le Comité de Défense des Bruyères


Environnement : Création à Havré d'un écopole regroupant les
activités liées à la collecte et au traitement des déchets ménagers


Réunion intermédiaire d’information
  Le 24 mai à 19 h, sur le site d'Hygea, à Havré - Rue du Champ de Ghislage, 1 - 7021 Havré  
Tél. : +32 (0)65 87 90 90 - Fax +32 (0)65 87 90 80

Madame, Monsieur,

Nous avons le plaisir de vous inviter à la réunion intermédiaire d’information.

Cette réunion n’a rien d’obligatoire : La direction d’HYGEA a désiré qu’elle se tienne dans un souci de transparence et d’information. Elle a demandé à Espace Environnement de l’organiser et d’en être le modérateur.

Ce sera l’occasion pour l’auteur d’étude d’incidences et l’auteur de projet d’apporter des réponses aux questions posées lors de la RIP et lors de la visite à Calais et de présenter le projet modifié suivant les recommandations des auteurs d’étude.

Cette réunion d’information se tiendra donc avant le dépôt de la demande du permis unique par HYGEA et l’ouverture de l’enquête publique. C’est lors de celle-ci que vous pourrez donner votre avis sur le projet final.

Cette réunion intermédiaire était prévue vers le 15 février 2012. Les études ont pris plus de temps que prévu, les modifications apportées au projet suite à la réflexion ont été nombreuses.

Sont invités à cette réunion, les participants à la RIP, les participants à la visite à Calais et les riverains membres du comité d’accompagnement.

Cette réunion se tiendra le 24 mai à 19 h sur le site d’HYGEA à Havré.

Vous pouvez demander tout renseignement complémentaire à
  * Espace Environnement : 071 300 300 ou bgermeau@espace-environnement.be ou agalione@espace-environnement.be
  * ou vous rendre sur le site web d’Espace Environnement , onglet « Environnement » « Ecopôle d’Havré ».