Accueil

Obourg, le 25 mars 2013


 
 
 
 

Comité de Défense des Bruyères
Rue du Tordoir, n° 5
7034 Obourg

Le Comité de Défense des Bruyères part en croisade.

 Le projet est maintenant connu, y compris ses failles.
HYGEA a reçu son permis unique le 21 janvier dernier. Le 22 février, le Comité a introduit un recours contre ce permis devant le Ministre Henry. Durant les 90 jours d’instruction, le Comité de Défense va faire le tour des administrations, des organismes et des responsables politiques pour démontrer que ce projet sera une catastrophe pour le millier de riverains du Champ de Ghislage.

  La première séance d’information a eu lieu le jeudi 07 mars dernier. Le Comité de Défense des Bruyères avait convié les riverains d’Obourg, d’Havré, du Roeulx et de Ghislage à une rencontre citoyenne pour les informer sur leur travail de recherches et sur leurs conclusions.

  Une cinquantaine de riverains avaient répondu à l’invitation du Comité de Défense des Bruyères ce jeudi 07 mars pour savoir ce qui les attendait réellement avec le nouveau projet HYGEA.

  D’emblée, Eric Dubois annonça la couleur : « Si l’expérience ITRADEC s’est révélée être une catastrophe pour notre cadre de vie, le projet HYGEA sera bien pire et j’ai bien peur que vous ne sortiez pas rassurés de cette réunion ! ».

  Avant de présenter les résultats de l’analyse de l’étude d’incidences et du permis unique délivré à HYGEA le 22 janvier dernier, le Comité de Défense des Bruyères tint à préciser qu’il n’avait pas l’intention d’émettre des hypothèses catastrophiques sur le projet HYGEA mais bien affirmer un certain nombre de faits, qui ne laisseraient aucun doute possible sur les futures nuisances que ce projet génèrera pour les riverains. Comment ? Et bien soit en le démontrant, soit en apportant des preuves de ce qu’ils avançaient !

  Durant près de 50 minutes, en s’appuyant sur une présentation structurée par power point, Eric Dubois, au nom du Comité, fit une présentation détaillée de l’analyse réalisée ces derniers mois par toute l’équipe de ce Comité de Défense.

  Après avoir décrit sommairement le projet HYGEA dans son ensemble vînt l’énumération de quelques types de nouveaux déchets qui seront dorénavant accueillis sur le site d’HYGEA : fumiers et lisiers, déchets issus de la préparation & transformation de la viande et des poissons, résidus de pulpe de betteraves, déchets d’origine organique, boues provenant des installations de gestion de déchets ou des stations d’épuration des eaux usées urbaines. En fait, ce sont cinq pages complètes de type de déchets nouveaux qui sont prévus dans le permis unique. Seuls les déchets toxiques et dangereux ne pourront pas être acceptés sur le site d’HYGEA !

  Le deuxième point était consacré à lister les « 12 travaux » du Comité de Défense des Bruyères depuis octobre 2011, date à laquelle l’IDEA a présenté son projet en réunion publique : interpellation et rencontres avec les responsables politiques de la Ville de Mons, création d’un site web d’information « Obourg.info » ; analyse de l’étude d’incidences (1000 pages) et du permis unique (285 pages). En mars 2012, le Comité de Défense des Bruyères a aussi participé à une conférence citoyenne à Paris, regroupant près de 20 comités de riverains issus de toute la France et subissant les mêmes nuisances. Cette conférence déboucha sur la création d’un comité de coordination européen visant essentiellement à échanger des informations sur les expériences vécues par chacun.

  Le troisième point était consacré à l’analyse de l’étude d’incidences et du permis unique. Ce fut bien entendu ce point qui occupa la majeure partie du temps de la présentation.

  Avant de l’aborder, Eric Dubois fit deux remarques préalables :

« L’étude d’incidences était surtout destinée aux organismes qui devaient donner leur avis sur le projet. Ces organismes étant eux-mêmes chargés d’éclairer les fonctionnaires de la Région wallonne responsables de la délivrance du Permis unique. Mais bien entendu, chaque citoyen pouvait aller passer ses journées à lire les 1000 pages de l’étude dans les locaux de la Ville ou alors acheter une version et l’étudier chez lui ».
« Deuxième remarque : le comité des Bruyères n’a pas critiqué l’étude pour simplement dénigrer. Si nous avions trouvé des points positifs, nous en aurions parlé… mais une étude d’incidences, c’est avant tout un travail de recherches qui se doit d’être scientifique et objectif. Nous avons mesuré l’objectivité et l’aspect scientifique des documents. Nous avons malheureusement constaté que certains chapitres de cette étude avaient été manipulés pour orienter les résultats… Et quand on manipule une partie d’une étude, la règle veut que l’on perde sa crédibilité sur toute l’étude… »

  Durant 30 minutes, les arguments et l’analyse portant sur quatre aspects de première importance pour les riverains firent mouche dans l’assemblée.

  Les réactions hostiles à ce projet furent nombreuses parmi l’assemblée.

  Eric Dubois a aussi expliqué la proposition alternative du Comité de Défense, déjà exprimée à chaque occasion officielle. Cette proposition n’a absolument rien de neuf puisqu’elle date de 1995 : installer ce type d’industries dans un zoning industriel ET éloigné de toutes habitations ! Il a aussi réexpliqué comment les responsables de l’IDEA avaient « torpillé » la proposition alternative du Comité en 1995, lors de l’étude du premier projet (ITRADEC). Ensuite, il a démontré en quelques points, comment l’AEI a pratiqué pour éliminer l’alternative des riverains, devant un public médusé par autant de manipulations de la part du bureau d’études ARCEA.

  Quant aux meilleures techniques disponibles préconisées pour éviter les nuisances, la démonstration faite par le Comité de Défense fut l’apothéose pour les riverains présents, que l’usine d’HYGEA serait bel et bien une catastrophe pour les riverains et que les nuisances seraient particulièrement désagréables et régulières.

  Eric Dubois a prolongé cette analyse en démontrant pratiquement que les conditions imposées à HYGEA concernant les nuisances seraient inapplicables et inutilisables.

  Enfin, avant de passer la parole au public présent, l’orateur insista sur les deux problèmes majeurs que rencontre le Comité de Défense des Bruyères dans son combat.

  Le premier concerne la communication avec les riverains pour les tenir au courant de l’évolution du dossier.
C’est dans cette optique qu’ils ont développé un chapitre consacré à ce dossier sur le site Internet « Obourg.info » . La communication peut s’établir dans les deux sens puisqu’une adresse de contact permet aux riverains de contacter électroniquement le Comité.

  Le deuxième problème est le nerf de la guerre : Les moyens financiers !
« Sans une participation financière de tous, il nous sera impossible de déposer les prochains recours ».
Le Comité de Défense des Bruyères a donc lancé l’opération « ECOTHON » !
Né de la contraction de deux mots (Ecopôle et Téléthon), l’objectif de cette opération vise à pouvoir disposer des fonds nécessaires dans le cas où ils devraient déposer de nouveaux recours juridiques contre ce projet nauséabond ! Il insista enfin sur la nécessité absolue pour les riverains de participer à cette opération faute de quoi, si les budgets pour intenter les futurs probables recours ne sont pas réunis, nous serons condamnés à vivre à côté de cette usine nauséabonde jusqu’au 2032 !

Le Comité des Bruyères