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“Chers Amis Riverains,”

Vous aurez sans doute appris la triste nouvelle. Le ministre Philippe Henry vient de valider le projet HYGEA. Le Comité de Défense des Bruyères s’y attendait depuis la fin juin parce que nous avons appris qu’un partenaire de la majorité exerçait des pressions pour que le ministre cède dans ce dossier. La décision politique se termine donc par un échec démocratique, au mépris du bien-être de plus d’un millier de riverains et de leur droit à vivre dans un environnement de qualité !

Nous avons reçu l’arrêt du ministre vendredi dernier et avons déjà analysé les modifications. Contrairement à ce que le ministre a pu dire sur les antennes de télé MB, rien dans le nouvel arrêt ne renforce les garanties contre les nuisances olfactives. Rien du tout !!!

Nous ne fermons toutefois pas la porte à la discussion. Nous avons été invités à Namur pour rencontrer des spécialistes du dossier. Nous avons accepté la réunion. Nous allons donc aller poser des questions précises concernant les garanties contre les nuisances olfactives pour les riverains et nous vous ferons un rapport détaillé de ce qui nous aura été répondu.

En attendant, le compte-à-rebours a commencé. Le délai pour un éventuel recours devant le Conseil d’Etat est fixé au premier septembre. Après, plus rien ne pourra stopper ce projet nauséabond.

Ce matin, j’ai eu une longue conversation avec notre avocat, Maître Sambon, spécialiste de ce genre de dossier, qui nous défend depuis 18 ans et nous a permis de gagner contre le projet ITRADEC ; seulement voilà, le Conseil d’Etat avait mis plus de 8 ans pour analyser le dossier et l’usine avait été construite entre-temps. Il estime que nous avons de bonnes chances de gagner car notre dossier est solide et nous apportons des preuves concrètes des risques de nuisances du projet.

Cette fois-ci, la situation sera différente car il y a un précédent (la décision de 2007 dans le dossier ITRADEC) qui devrait logiquement nous permettre de gagner la première phase du procès, à savoir le recours en suspension. Celui-ci sera jugé pour début octobre et, en cas de première victoire, bloquera le permis d’exploiter pour un bon bout de temps. Je ne vous le cache pas : gagner ce premier recours sera essentiel si l’on ne veut pas revivre l’expérience d’ITRADEC, à savoir que l’usine soit construite pendant que l’on attend la décision sur le fond du dossier (le recours en annulation).

Ces actions ont un coût. Si nous consacrons bénévolement des soirées à étudier les dossiers pour défendre les droits des riverains, il est indispensable que ceux-ci participent financièrement à la défense de leur cadre de vie. Nous avons besoin d’une somme de 3.000 euros pour couvrir les frais de dossier et d’avocat. Pour cette raison, nous avons lancé l’opération « ECOTHON » à laquelle certains d’entre vous ont déjà répondu en nous promettant un don pour un montant total de 1.150 euros. Nous sommes donc encore loin de la somme nécessaire mais nous espérons que de nouveaux riverains viendront s’ajouter à ceux qui se sont déjà engagés et participeront dans les prochaines semaines.

Que va-t-il se passer maintenant ?
 

Nous avons analysé l’arrêt du ministre Henry. Nous allons aller à Namur chercher des réponses et des assurances concernant la protection des riverains contre les nuisances olfactives. Après cette réunion, nous prendrons une décision de principe pour un recours éventuel devant le Conseil d’Etat.

Dans le même temps, nous allons consacrer les prochaines semaines à préparer le recours éventuel.

Nous allons redistribuer largement un tract sous forme de « toutes-boîtes » à Obourg, Havré, Ghislage et Ville sur Haine appelant les riverains à participer à notre opération Ecothon. Si nous estimons que les garanties apportées par le ministre ne sont pas suffisantes et à condition que les riverains nous en aient donné les moyens, nous déposerons un recours devant le Conseil d’Etat.

Nous vous demandons donc :

  •   D’honorer votre promesse de don dès maintenant sur notre compte
    ==> IBAN BE84 6512 5245 7559 au nom du Comité des Bruyères avec la référence « ECOTHON »
  •   De participer à la sensibilisation de vos voisins et amis riverains pour qu’ils participent financièrement à notre recours.

Sachez que si nous ne déposons pas de recours, nous nous engageons à vous restituer l’entièreté de votre don. Sachez également que s’il reste de l’argent à la fin du procès, après que nous ayons payé toute la procédure et les frais d’avocat, nous nous engageons à vous restituer équitablement le solde.

Mais, Chers Amis, je peux vous assurer que, jusqu’ici, le Comité des Bruyères a réellement tout tenté pour vous éviter ce nouveau projet nauséabond. Cela représente une somme impressionnante d’heures de travail, d’analyse, de déplacements et de réunions. Nous l’avons fait avec la conviction de mener une juste cause. Il appartient dorénavant aux riverains de nous donner les moyens de continuer à mener cette lutte citoyenne. Dans le cas contraire, c’est-à-dire si nous ne disposons pas des fonds nécessaires en temps voulu, plus rien ne pourra s’opposer à la construction de l’usine HYGEA et plus personne, à commencer par le Comité des Bruyères, ne pourra revendiquer le respect des droits des riverains et nous serons tous condamnés à vivre dans les nouveaux parfums d’HYGEA, comme nous avons vécu ces dernières années dans les parfums d’ITRADEC. Notre avenir est donc encore entre nos mains pour quelques semaines, jusqu’au 01 septembre.

Pour le Comité de Défense des Bruyères,
Éric Dubois - Président