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projet présenté par

le ciment à Obourg, Holcim
ETUDE D'INCIDENCES SUR L'ENVIRONNEMENT
EXPLOITATION DE LA RUE DES BRUYERES
ETEXTENSION DE LA CARRIERE 2

Résumé non technique

 

réalisée par Ingénierie de l' Environnement
Rue des Ecoles, 7 - 7971 Basècles - Tel : 069/57.53.50 - Fax : 069/56.06.65

I.   OBJET DE LA DEMANDE

La société HOLCIM Belgique (anciennement CIMENTS D'OBOURG) exploite aujourd'hui un gisement de craie (appelé « carrière 3 ») lui permettant d'alimenter sa cimenterie en matière première jusqu'en 2015.

Juste à côté de cette carrière en cours d'extraction, la « carrière 2 », exploitée jadis, dispose encore d'un important gisement de craie valorisable.

Cependant, ces deux carrières sont séparées par un tronçon de rue (rue des Bruyères) sous lequel se trouve également une réserve de craie.

Ainsi, l'exploitation du tronçon de voirie et du solde de la carrière 2 permettra à la cimenterie d'Obourg de poursuivre ses activités dans la continuité des travaux actuels jusqu'en 2026: en effet, la même excavatrice à godets poursuivra son travail d'extraction de la craie au travers de la rue des Bruyères et ensuite dans la carrière 2. Les deux sites carriers seront alors réunis en un seul plan d'eau de quelques 150 hectares.

La demande de permis d'extraction qui fait l'objet de la présente étude d'incidences porte donc sur l'exploitation de la craie située sous la rue des Bruyères (ayant fait l'objet d'un arrêté de désaffectation et d'un rachat de l'assiette par le demandeur), et la ré-exploitation de la carrière 2. Les terrains concernés par la demande sont situés en zone d'extraction au plan de secteur et représentent une superficie totale de 76 hectares.

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II.   SITUATION GÉOGRAPHIQUE

La carrière de craie de HOLCIM se trouve en Province du Hainaut, sur le territoire de la Ville de MONS, à environ 5 km au Nord-Est du centre urbain de la Ville.

Le site de la carrière 2 et de la rue des Bruyères est voisin de

 * au Nord : l'autoroute E 9-E42 ;
 
 * au Sud: la route industrielle (N552), le canal du centre,
      la Haine et la ligne de Chemin de fer Mons- Liège ;
 * à l'Ouest: le village, la rivière Aubrecheuil et
      les anciennes carrières réhabilitées 1 et 4 ;
 * à l'Est: le quartier des bruyères et la carrière 3 actuellement exploitée.
 

Les coordonnées Lambert approximatives du centre du site de la carrière, dont la superficie est d'environ 76 ha, sont

X = 125.270m
Y = 129.500m

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Localisation du site (1/25.000)

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Localisation du site (1/100.000)

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Situation du site (1/10.000)

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Photo aérienne (orthophotoplan).

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Prise de vue 2001 .

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III.   SITUATION DE DROIT - AFFECTATION DU SITE

Au plan de secteur, dont l'extrait est présenté ci-après (planchette n°45/4 de Obourg), les sites de la carrière 2, de la partie de la rue des Bruyères concernée et de la carrière 3 constituent une surface inscrite en zone d'extraction.

Ils sont voisins de :

 * zones d'habitat à l'Ouest et à l'Est ;
 * zones d'habitat à caractère rural (effective ou en extension) au Nord-Est et à l'Est ;
 * zones d'espaces verts au Sud et à l'Est ;
 * zone agricole au Nord ;
 * zone forestière, constituée par le bois de la Taille des Vignes, à l'Est.

La zone d'habitat située à l'Ouest, correspond au village de Obourg et est comprise entre la zone d'extraction considérée par le présent projet d'une part, et celle des carrières 1 et 4 exploitées d'autre part.

Notons que le projet étudié par le demandeur prévoit l'extraction future dans une zone affectée en zone d'habitat rural et zone verte récente. Il s'agit de terrains qu'occupaient une dizaine de maisons unifamiliales rachetées par HOLCIM et ayant fait l'objet d'une autorisation de démolir en 2002. Ces habitations ont donc été rasées et le site est inclus dans le projet global présenté par le demandeur.

Toutefois, il ne fait pas l'objet d'une demande de permis d'extraction compte tenu de son affectation actuelle. Pour pouvoir exploiter ce terrain (à partir de 2006), une procédure de modification partielle du plan de secteur sera entamée dès obtention du permis d'extraction. On notera que ce terrain ne présente qu'une contenance d'environ 1,5 hectare et ne remet pas en cause le projet dans son ensemble ; l'exploitation de ce terrain s'inscrit en effet dans une continuité qui nous apparaît souhaitable et permet de garantir l'activité industrielle jusqu'au terme projeté de 2026.

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Plan de secteur (1/25.000)

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Légende du plan de secteur (1/25.000)

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IV.   PRODUITS DE LA CARRIERE

La nature géologique du gisement exploité est constitué par les craies du Crétacé supérieur du Bassin de Mons. HOLCIM Belgiqueexploite les craies du Bassin de Mons réputées pour leur qualité de blancheur et de pureté (95 à 98 % de CaCO3) destinées à alimenter la cimenterie située à environ 3 km, au moyen d'un ruban (ou tapis) transporteur (ou convoyeur à bande).

Les craies extraites sont constituées des formations géologiques suivantes

* la craie de Trivières : Il s'agit d'une craie marneuse sans silex. Puissante de 50 à 60m, elle présente à sa base un conglomérat phosphaté. Elle est qualifiée de « craie grise » en raison de la couleur grisâtre de ses échantillons lorsqu'ils sont humides ;
* la craie de Saint-Vaast : Il s'agit d'une craie blanche épaisse de 25m. A l'Est de Obourg, la base de cette formation est caractérisée par des lits de rognons de silex bigarrés de gris et de noir.

La s. a. HOLCIM Belgique extrait ainsi environ 3 millions de tonnes de craies par an (ou environ 1,4 à 1,5 millions de m3), ce qui permet une production annuelle de 1,6 millions de tonnes de clinker. La réserve de craie actuelle de la carrière 3 autorisée permet de poursuivre l'alimentation de l'usine jusqu'en 2015.

Pour continuer au-delà de cette échéance, la s.a. HOLCIM Belgique a projeté d'étendre son activité extractive aux craies de la « Carrière 2 » et cellessituées sous la rue des Bruyères. L'échéance de l'activité pourra ainsi être reportée à 2026. Dans le cadre de cette extension les quantités prévisionnelles de craies sont reprises dans le tableau ci-après (situation au 1erjanvier 2001).

ZONE RESERVES DE CRAIE AU 01.01.2001 Durée
d'exploitation (ans)
(en millions tonnes de clinker produits) en millions m3 de
craies extraites
Craie de
surface
craie
sous eau
TOTAL TOTAL  
Carrière 3 (en cours) 4,865 18,475 23,340 20,839 14,59
Rue des Bruyères (projet) 2,100 4,480 6,580 5,875 4,11
Carrière 2 (projet) 1,350 9,033 10,383 9,271 6,49
Carrière 3 + r des Bruyères 6,965 22,955 29,920 26,714 18,70
Car. 3 + r .des B. + Car. 2 8,315 31,988 40,303 35,986 25,19

En outre, la partie Nord de la « Carrière 2 » comprend un stock de schistes et de schlamms qui seront utilisés par l'usine (cimenterie) comme combustible de récupération : ils feront l'objet d'un déstockage progressif avec évacuation par camions via la route industrielle.

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V.   EXTRACTION DE LA CRAIE

Sur base de relevés et de calculs réalisés par HOLCIM au Nord de la carrière 3,
trois niveaux de gisement sont distingués du haut vers le bas

 * de 78 à 68m : sable et craie altérées (terrains de découvertures) ;
 * de 68 à 38m : craie de surface (terrains exploités) ;
 * de 38 à -10m : craie sous nappe (terrains exploités).

Les terrains de découverture sont stockés en carrière 2 comme il est proposé dans le plan de réaménagement élaboré par le bureau d'étude PHRAGMITES. Le volume estimé de 25.000 m3 correspond aux terrains sous-jacents à la rue des Bruyères. La carrière 2 est une ancienne exploitation dont les terrains ont déjà été découverts.

La craie de surface est exploitée par une pelle mécanique chargeant un camion de chantier. Une fois rempli, le camion se déverse dans un dispositif afin de broyer la craie et de la déverser sur un convoyeur à bande (ou tapis) transportant celle-ci jusqu'à l'usine.

La craie sous la nappe aquifère est prélevée par une excavatrice à chaîne à godets et broyée au sein de cette machine avant d'être déposée sur le circuit de la bande transporteuse.

La craie ainsi broyée est acheminée à la cimenterie au moyen des transporteurs T3 (450 m), T2 (2800 m) et T1 (350 m).

Le planning d'exploitation des craies prévoit un début d'activité au droit de la rue des Bruyères aux environs de juin juillet 2003.L'extension de l'exploitation des craies sous la nappe aquifère commencerait à partir de novembre 2005, conjointement au passage de l'arrière de l'excavateur au niveau de l'actuelle rue des Bruyères.

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vue panoramique du front Nord de la carrière 3

vue panoramique du front de la rue des Bruyères

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VI.   SOLS - SOUS-SOL - EAU SOUTERRAINE

VI. 1 SOLS

Exploitée entre 1962 et 1978, les sols de la carrière 2 ont déjà été excavés. L'impact sur l'agriculture est donc inexistant.

En ce qui concerne les risques d'érosion, seuls les sols sous-jacents à la rue des Bruyères et ceux situés au sommet des fronts d'exploitation peuvent présenter des risques d'éboulement.

La rue des Bruyères disparaissant, les risques d'affaissement de cette voirie disparaissent également.

En bord de carrière, les risques d'éboulement (dirigés du haut des fronts vers le fond de l'exploitation) sont manifestement limités. Pour preuve, les anciens fronts d'exploitation de la craie que l'on peut observer dans la région restent stables dans le temps. La préservation d'un recul suffisant par rapport aux propriétés riveraines permet d'éviter toute incidence négative ou risque d'instabilité des sols. Le bon usage indique de préserver une distance de recul minimale de 6 à 7 mètres avec un talus de 45°. Il apparaît également opportun d'interdire l'accès aux sommets des fronts en maintenant et renforçant si nécessaire les clôtures limitant le site.

VI.2 SOUS-SOL

HOLCIM Belgique exploite une carrière de craie d'âge Crétacé Supérieur appartenant au bassin de Mons. Ces roches sont faiblement inclinées vers le Sud et sont affectées de failles et de fractures. On y rencontre des cavités karstiques comprenant des sables landenienset sont surmontées par des limons quaternaires. De part leurs porosités élevées (30 à 40%) et leurs fractures karstifiées, les craies du bassin de Mons constituent un aquifère comprenant une nappe d'eau souterraine importante à l'échelle régionale. Au droit de la carrière, la surface de cette nappe se situe à la cote de ± 38 mètres.

La craie est une roche carbonatée, de couleur blanche et destinée à la fabrication du ciment. Afin d'éviter l'endommagement des outils de broyage - concassage, seuls les niveaux ne comprenant pas de silex peuvent être exploités. Compte tenu des conditions de blancheur et du caractère friable du matériau extrait, trois niveaux sont distingués au sein de l'exploitation. Le premier niveau, correspondant aux terres de découverture, comprend jusqu'à 10 mètres de sable et de craie altérée. Le deuxième niveau, compris entre les cotes 38 et 68 mètres, constitue la craie de surface et est situé au-dessus du niveau de la nappe. La craie sous la nappe aquifère est le troisième niveau, situé sous la cote de 38 mètres. Son mode d'exploitation (excavatrice à chaîne à godets) permet une extraction jusqu'à environ 50 mètres de profondeur sous le niveau de cette nappe sans devoir exhaurer

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VI.3 EAU SOUTERRAINE

D'un point de vue quantitatif, le projet ne nécessite aucun pompage d'eau d'exhaure et n'induit donc aucune incidence négative. On notera cependant qu'en cas exceptionnel de remontée de la nappe aquifère, il est nécessaire de maintenir à niveau le plan d'eau : une exhaure temporaire est alors réalisée et les eaux sont rejetées dans le canal du Centre proche, en accord avec le M.E.T.

D'un point de vue qualitatif, aucune incidence n'a été relevée : une analyse montre la bonne qualité des eaux des étangs. Néanmoins, il s'agit de prévenir tout risque d'incident, comme des pertes de d'huile ou de carburant des véhicules exploitant les craies de surface. L'excavatrice est quant à elle alimentée par courant électrique, donc tout danger de contamination des eaux souterraines par des hydrocarbures est écarté. Afin d'éviter des pollutions accidentelles, il est conseillé de munir les véhicules (pelle mécanique et dumpers) d'un kit antipollution.

Des contaminations par des hydrocarbures peuvent également survenir à l'Est de la carrière 3, au niveau du hangar. Cette contamination potentielle se situe en dehors du périmètre de l'étude mais s'inscrit bel et bien dans le cadre de la continuité de l'activité. Il s'agit donc de maintenir les mesures de prévention aujourd'hui déjà adoptées : encuvement, dalle étanche en rétention, garage couvert par un bardage, pas de stockage de fûts à l'extérieur, présence d'un kit antipollution ...

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VII. RESEAU HYDROGRAPHIQUE - EAU DE SURFACE

La mise en oeuvre du projet d'extraction de la carrière 2 n'apporte que très peu de modifications au réseau des eaux de surface par rapport à la situation actuelle.

Les eaux usées de la carrière (eaux sanitaires des bureaux) sont en effet rejetées dans La Haine via un égouttage particulier existant, conformément aux conditions d'autorisation de rejet en eau de surface.

La mise en place d'un rejet d'eau d'exhaure n'est qu'en cas de nécessité (pendant les périodes de très haut niveau de la nappe). Le récepteur de cet éventuel rejet est le canal du Centre. Ce rejet exceptionnel se réalise en accord avec le M.E.T.

On notera que les égouttages réalisés lors des travaux de rénovation des voiries limitrophes évacuent les eaux usées vers l'Aubrecheuil ; ultérieurement, ces eaux usées seront reprises par un collecteur à raccorder à une future station d'épuration (en cours d'étude actuellement par l'Intercommunale IDEA).

L'auteur de l'étude d'incidences recommande enfin, pour les prochaines années, d'introduire une demande d'autorisation de prise d'eau afin de prélever les 40.000 m3/an dans le bassin de la carrière 3 qui sont nécessaires au nettoyage des racleurs, lors de la mise en service des rubans transporteurs.

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RESEAU HYDROGRAPHIQUE LOCAL

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RENOVATION DU RESEAU D'EGOUTTAGE COMMUNAL DANS LE CADRE DU PROJET.

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VIII.   MILIEU NATUREL

Le milieu naturel régénéré spontanément au sein des carrières de craie présente des qualités biologiques indéniables. Les espèces (flore et faune) rencontrées sont nombreuses et diversifiées. Ainsi, les recommandations de l'étude s'inspirentlargement du projet d'aménagement naturel établi par le bureau environnementaliste PHRAGMITES connaissant particulièrement bien le milieu naturel des sites carriers de Obourg

Le réaménagement est conçu de façon à accentuer son attrait pour la faune et la flore par une importante biodiversité

  • La présence du plan d'eau alimenté par la nappe phréatique sera attractif pour de nombreux oiseaux, car il constituera un endroit de repos, un relais de migration ou un site d'hivernage, voire un véritable refuge. Le plan d'eau sera susceptible d'être empoissonné naturellement ou artificiellement par des pêcheurs. On veillera à maintenir un ensoleillement optimal de la pièce d'eau, garant de la diversité de son milieu, en empêchant toute plantation à son abord immédiat.
     
  • Après cessation d'exploitation, on recommandera de laisser, tout au moins en partie, le sol à nu et d'aménager des mares telles qu'il en existe déjà actuellement au sein du site. En effet, celles-ci abritent actuellement de nombreux batraciens pour lesquels elles constituent des lieux propices à la reproduction étant donné la pauvreté de ce type de milieu au sein des zones agricoles entourant le projet.
     
  • Aussi, on pourrait envisager d'aménager, en quelques points, des rives enpente douce assez longue entre les zones remblayées et les plans d'eau ce qui encouragerait la germination d'herbacées palustres (massettes, roseau, jonc,...) ainsi que le développement des diverses composantes de la zonation végétale des berges naturelles. Après quelques temps, cette colonisation végétale sera automatiquement suivie par une multiplication du nombre d'espèces animales. Cette zone humide servira de zone refuge pour de nombreuses espèces animales comme les batraciens, les insectes et les oiseaux. Ainsi, par exemple, le développement d'une roselière faciliterait sûrement le cantonnement d'oiseaux aquatiques comme la poule d'eau et permettrait d'accroître et de diversifier les populations d'insectes et de batraciens.
     
  • Pour le boisement, on recommandera de choisir strictement des essences indigènes.
     
  • L'installation d'espèces terricoles comme l'hirondelle de rivage sera favorisée. En effet, ces parois sont favorables à l'installation et à lanidification de plusieurs espèces d'oiseaux intéressantes cherchant une cavité pour nicher à proximité d'un territoire de chasse potentiel (formations forestières, terrains ouverts, haies, bocages,...). Les parois rocheuses verticales ne demandent aucun réaménagement particulier, soumises à des expositions imposées par l'extraction, elles subiront différents microclimats en fonction de leur exposition (froids et humide au Nord, chaud et sec au Sud et à l'Est de l'excavation) ce qui influencera la diversité botanique des espèces colonisatrices.
     

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Comme on l'a vu ci-avant, l'objectif général de la gestion sera de diversifier au maximum les milieux biologiques en profitant des opportunités dues l'exploitation. A terme, ces milieux devront être entretenus si on veut maintenir leurs diversités et donc préserver leur intérêt.

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Vue générale du site (Marais et lac)

Plan d'eau

Paroi calcaire intéressante pour plusieurs espècex

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IX.   AIR - CLIMAT

Afin de limiter au maximum l'impact des retombées de poussières sur le milieu environnant, les sources pouvant générer des envolées de fines particules doivent être contrôlées dans la mesure du possible. Il existe des solutions et mesures techniques à adopter en vue de limiter ces nuisances, répertoriées au tableau suivant.

SOURCES D'EMISSIONS DE POUSSIERES MESURES ADOPTEES
1. Travaux de découverture 1.1 Limitation des hauteurs de chargement
2. Transport de la craie
      Circulation des engins de chantier
2.1 Humidification des pistes
2.2 Entretien des pistes
2.3 Limitation de la vitesse des véhicules
3. Erosion éolienne 3.1 Humidification des surfaces de stockage
3.2 Entretien des voiries et des installations
4. Déstockage des schlamms et des schistes 4.1 Limitation des hauteurs de chute
4.2 Bâchage des camions
4.3 Limitation de la vitesse des véhicules

 

Les précautions citées ci-dessus permettent de réduire considérablement les sources de poussières émises à l'air libre.

Il serait souhaitable d'installer une jauge supplémentaire située à proximité de la zone d'habitat localisée au Nord-Est de la zone d'extraction (Quartier des Bruyères).

En terme d'exploitation, les dispositions prises doivent permettre de respecter les valeurs guides des retombées dans l'environnement recommandées par la Région Wallonne, valeurs mesurées périodiquement par les jauges Owen proches de la carrière (relevée par l'ISSEP), ainsi que les jauges supplémentaires placées par HOLCIM.

A la demande de riverains, une évaluation du risque de formation de brouillard est présentée dans l'étude d'incidences. Sur base d'une approche empirique, évaluant la proportion de superficie d'eau libre supplémentaire, on peut en conclure certes à un accroissement de cette superficie, mais qui reste globalement modérée par rapport à la situation actuelle. On peut donc effectivement voir apparaître ce phénomène de brume bien connu au droit des plans d'eau, sans toutefois que cela ne crée des conditions climatiques anormales au niveau du village de Obourg.

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X.   BRUIT

Des campagnes de mesure de bruit (diurnes et nocturnes) ont été menées aux abords de la carrière 3 (en exploitation) et carrière 2 (en projet).

Les points de mesures sont localisés sur la carte suivante ; il s'agit de :

Les points 1 à 8 ont fait l'objet de mesures de bruit durant l'année 2002. Les points 9 à 13 sont repris des campagnes de mesures de bruit antérieures (1996 et 1998).

Les mesures réalisées dans l'environnement montrent qu'actuellement, les valeurs limites ne sont pas dépassées au niveau des habitations proches des carrières 2 et 3 en période de jour et de transition.

En période de nuit, il a été mesuré des niveaux sonores dépassant ponctuellement le niveau de 45 dB(A) autorisé à hauteur de certaines habitations de la rue Taille des Vignes (à l'Est de la carrière3). On sera donc attentif aux impacts sonores durant la nuit en quelques endroits sensibles (lorsque la machine d'extraction est la plus proche).

Des simulations de prédiction de bruit ont été réalisées (logiciel IMMI) et permettent de présumer l'impact sonore futur. Une conclusion identique peut en être tirée : en quelques endroits particuliers, il s'agira d'être attentif au respect des valeurs limites durant la nuit (et ce à l'horizon 2018).

Enfin, une étude vibratoire souhaitée par certains riverains a été réalisée en collaboration avec la société NOBEL : elle a montré l'innocuité de l'activité concernant cet impact spécifique.

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X.   MILIEU HUMAIN - RESEAU ROUTIER

Le cadre humain décrit dans l'étude d'incidences comprend une analyse statistique de la population, la description du cadre bâti, la recherche des sites patrimoniaux aux abords du site. On constate notamment que la densité de population à Obourg a évolué de façon plus ou moins constante au cours des 10 dernières années (ce qui n'est pas le cas de l'entité de MONS, où la population a légèrement diminué).

Les zones d'habitat les plus proches de la carrière sont d'une part l'agglomération d'Obourg à l'Ouest et au Sud-Ouest, et d'autre part le hameau des Bruyères au Nord-Est.

Le centre d'Obourg se trouve à environ 300 m à l'Ouest des limites de la carrière. Plus loin, on trouve au Nord Saint-Denis à 500 ni, et au Sud-Est Havré à 2.200 m.

Il n'existe aucune habitation à l'intérieur des limites du site. Les seuls bâtiments qui s'y dressent sont les bureaux, hangars et bâtiments techniques de la carrière 3.

Les habitations les plus proches sont celles de la rue des Ecoles à l'Ouest, de la rue Sainte Appoline au Nord, de la rue France au Sud et de la rue des Bruyères à l'Ouest.

Le projet présente l'inconvénient majeur de supprimer la rue des Bruyères, voirie de liaison entre Saint-Denis et Obourg. Dès lors, un important projet d'aménagement urbain a été décidé, financé par HOLCIM, de façon à rénover les voiries du village et à permettre une fluidité du trafic routier.

En effet, la rue des Ecoles, subira un trafic accru du fait de cette suppression : c'est pourquoi les travaux majeurs ont concerné cette voirie, ainsi que l'aménagement d'une voirie de contournement entre l'écoles communale et les écoles Saint-Macaire et Saint-Vincent, de façon à pouvoir dégorger cette rue des Ecoles.

De nouveaux parkings et un nouvel accès au cimetière sont autant d'éléments favorables au "désengorgement" et la sécurisation de cette rue.

Notons également que deux bretelles d'accès au ring R5-Est sont également en construction et seront terminées pour fin mai 2003. Il s'agit là aussi d'une infrastructure destinée à fluidifier la circulation, réduire le trafic de transit par Obourg et éviter aux poids lourds d'utiliser la rue de la Bruyère, voirie pavée et peu propice à un important charroi.

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Carte des rues

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Struture de bâti

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carte de densité d'occupation

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AMENAGEMENTS URBAINS (phase 1) et REPERAGE PHOTOGRAPHIQUE.

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XI.   PAYSAGE - REAMENAGEMENT

L'impact sur le paysage apparaît comme un des impacts forts générés par l'exploitation d'une carrière : une attention particulière doit ainsi être portée au réaménagement, ce qui est le cas pour HOLCIM qui présente un projet étudié par le bureau PHRAGMITES et intégré dans l'étude d'incidences (constitution d'un arboretum, sentier de promenade, aménagement des talus, plantations créatrices d'un biotope diversifiés...).

On peut résumer les principes de réaménagement de la carrière comme suit :

Les plantations et les semis réalisés en cours de réaménagement seront composés essentiellement d'espèces indigènes.

Le coût global des ces travaux d'aménagement est évalué à près de un million d'euros.

Une visualisation du site (images de synthèse) à l'échéance de l'exploitation est présentée dans l'étude d'incidences.

De façon à accentuer encore l'attrait du projet d'aménagement pour la faune et la flore par une importante biodiversité,
les recommandations suivantes peuvent être faites :

  1. La présence d'un plan d'eau alimenté par la nappe phréatique sera attractif pour de nombreux oiseaux, car il constituera un endroit de repos, un relais de migration ou un site d'hivernage, voire un véritable refuge. On veillerait à maintenir un ensoleillement optimal des pièces d'eau, garant de la diversité des milieux, en empêchant toute plantation à leur abord immédiat (ce qui sera certainement le cas vu la superficie)
  2. Après cessation d'exploitation, on recommandera de laisser, tout au moins en partie, le sol à nu et d'aménager des mares telles qu'il en existe déjà actuellement au sein du site. En effet, celles-ci abritent de nombreux batraciens et reptiles pour lesquelles elles constituent des lieux propices à la reproduction.
  3. De plus, la conservation de falaises constitue d'une part un intérêt biologique supplémentaire (zone de refuge) et d'autre part une identité paysagère propre au site (rappel du passé, dynamisme général d'un paysage peu vallonné).

Si l'objectif général de la gestion sera de diversifier au maximum les milieux biologiques en profitant des opportunités dues à l'exploitation, on accordera un soin particulier au travaux d'entretien si on veut maintenir la diversité de ces milieux et donc préserver leur intérêt.

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Carte 30 Aménagement des carrières 2 et 3 Vue d'ensemble.

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Vue de l'arrière du cimetière vers le mur de craie de la rue des bruyères (situation actuelle).

Vue identique vers la vallée après l'exploitation et réaménagement du site (situation projetée).

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XI.   CONCLUSION GENERALE

Situé sur un gisement de qualité exceptionnelle, le village de Obourg a toujours connu ces travaux carriers, ainsi que la fabrication du ciment depuis plus d'un siècle. Le projet présenté par HOLCIM Belgique a la particularité de concerner (outre l'exploitation de la carrière 2 existante) un tronçon de voirie en-dessous duquel se trouve une réserve de gisement à exploiter.

Pour cette raison particulière, un vaste chantier d'aménagements urbains (pour un montant total de cinq millions d'euros) a été mis en oeuvre dans le village. Quelques quatre années (de 1998 à 2001) de négociations et de procédures ont été nécessaires pour trouver les accords, obtenir les autorisations administratives et conclure les conventions avant d'entamer ces travaux compensatoires en 2002 ; une cinquième année (2002 - 2003) a permis de réaliser les dossiers d'autorisation (en particulier l'étude d'incidences), et enfin après environ six années de préparation et de démarches préalables nécessaires, l'extension de l'activité pourra être mise en oeuvre dès obtention des autorisations requises (prévision : milieu 2003).

Grâce à ce projet, la cimenterie poursuivra son approvisionnement en matière première naturelle (c'est-à-dire la craie) jusque 2026 (au lieu de 2015 actuellement), soit onze années supplémentaires de garantie de maintien de l'activité cimentière à Obourg, représentant plus de 500 emplois directs et deux à trois fois plus en emplois indirects. Cette exploitation se prolongera dans des conditions tout à fait comparables à celles connues aujourd'hui, puisque quasiment les mêmes équipements seront utilisés dans la continuité de l'extraction actuelle.

Certes, les aspects économiques, ainsi que les emplois créés en Wallonie (directs et indirects) sont des critères décisionnels importants, mais ils ne doivent pas hypothéquer la qualité de l'environnement, le respect des ressources naturelles, la quiétude et la sécurité des riverains. Ainsi, l'étude d'incidences fut l'occasion d'analyser les différents secteurs environnementaux (air, eau, milieu, bruit, paysage...), d'établir un état des lieux environnemental et d'évaluer les incidences du projet, ainsi que leur évolution (notamment par des modélisations et simulations). Des recommandations sont formulées dans chaque chapitre de façon à ce que les normes environnementales soient respectées.

Le respect de ces recommandations, ainsi qu'un suivi responsable de l'entreprise, permettront de contrôler et de réduire les nuisances d'un tel projet, de façon à ce qu'il devienne durable et garantisse la quiétude du voisinage.

Enfin, un Comité d'accompagnement existe déjà : il fut créé dans le cadre du suivi des activités de la cimenterie. C'est pourquoi, un Comité des riverains de la rue des Bruyères a également été créé, de façon à suivre les travaux d'aménagements urbains convenus dans la cadre de la suppression de ladite voirie. Des réunions officieuses préalables ont été tenues avec ces comités : elles ont notamment permis de répondre à des questions spécifiques ou d'apporter des précisions supplémentaires.

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L'aspect constructif et fructueux de ces réunions est sans doute le résultat d'un dialogue entamé de longue date entre l'industriel et les riverains. Ces comités, au sein desquels les Autorités communales et administratives sont parties prenantes, nous semblent être des lieux de discussion et de négociation privilégiés : si des divergences de vue ou des conflits d'intérêt peuvent certes naître entre l'industriel et les riverains ou leurs associations, les réunions des comités d'accompagnement sont l'amorce d'un dialogue constructif permettant d'exposer les problèmes, de recevoir les explications et, pourquoi pas, de dégager les solutions. On ne peut que recommander la poursuite de ces séances d'information où l es échanges se déroulent dans un esprit de bonne entente.

FEVRIER 2003
Ir. Gérald GOSSELIN

 

 

 

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